DU PAIN POUR MON AME

31 juillet 2006

les Noces de Cana

A Cana on célébre un mariage. Il y a beaucoup d'invités, le vin coule a flot, la fête est belle. Marie, remarque que le vin va pourtant manquer et le dit à son fils. C'est ce jour-là, à Cana, qu'un Galiléen appelé Jésus manifesta le premier signe de sa puissance.
C'est à Cana que Jésus se révéla au yeux de tous. Il transforma l'eau en vin pour que tous croient. Pour que les hommes croient en Dieu. Pour que nous croyons que Dieu nous aime. Et que nous comprenions que nous ne pouvons que nous aimer, c'est la seule voie.


Cana, il y a 2000 ans, Jésus venu dire l'Amour.



Cana, juillet 2006



07 juillet 2006

05 juillet 2006

histoires d'eau

Mon Dieu, que ca sent bon ! La terre mouillee exhale un parfum un peu vert, a la fois acidule et sucre, une odeur de mousse, de sous-bois et d'eau. J'aime... j'aime tellement ca ! Ce moment ou la pluie fait un rideau bien droit de grosses gouttes qui eclatent sur le sol et soulevent brievement des petits nuages de poussiere ; ce moment ou l'air soudain rafraichi et leger semble porteur de promesses nouvelles ; ce moment ou toutes les tensions cedent enfin. Dehors tout se fait silence, meme les betes se taisent. Il n'y a que la pluie qui joue des percussions sur tout ce qu'elle trouve.

Enfant j'adorais les pluies tropicales qui soudain s'abattaient sur mon ile, diluviennes, irresistibles. J'adorais l'asphalte qui fume, les caniveaux qui debordent emportant des paquets de feuilles vertes et rutilantes arrachees des manguiers. J'adorais le vent qui semait la panique dans les tetes des arbres et arrachait a l'ocean des paquets d'eau. J'adorais les vagues qui se fracassaient sur le bord de mer dans un jaillement d'ecume. Oh ! Comme j'ai aime mon ile minuscule et ses cyclones demesures. Tout autour n'etait que fureur et chaos, la maison tremblait, et il me semblait qu'a tout instant elle allait s'elever au-dessus de nos tetes, soudainement emportee par le vent ! Mais je n'avais pas vraiment peur, je ne croyais pas que cela arriverait. Je faisais semblant d'y croire un peu, et le coeur battant de crainte et d'excitation melees j'ecrasais mon nez contre la vitre et je regardais le dechainement dehors. Mais ce que j'aimais par dessus tout, c'etait les pluies de la fin de l'ete. Il avait fait pendant des mois une chaleur accablante qui collait a nos semelles des parcelles de macadam fondu. Une chaleur lourde de toutes les pluies deversees sur notre bout de terre, et de toutes celles qui n'avaient pas trouve a s'epancher ; lourde de toute cette eau que la terre n'absorbait plus et qui tentait de remonter vers le ciel et faisait la peau et les draps moites. Et puis un jour qu'on n'attendait plus de l'avoir tant espere, l'air changeait, se faisait plus leger, et la pluie, la presque derniere pluie de la saison venait sur un petit vent frais et nous frissonnions. C'etait une pluie qui se voulait d'hiver et nous pretendions y croire. D'ailleurs nous y croyions, nous mettions une veste ou un pull et les filles qui avaient de la personnalite portaient des collants. Apres cela, eh bien apres c'etait l'hiver, l'hiver austral.

soir d'orage