l'espace d'une seconde...
Hier matin, des le reveil j'ai allume une bougie. Je l'ai eteinte en partant travailler. Je l'ai rallumee au travail. Je l'ai remplacee lorsqu'elle etait consumee. Je l'ai ramenee a la maison ou elle a brule jusqu'a ce que je me couche... Toute la journee une petite flamme a danse pour Debbie. Je sais qu'en Californie au moins une autre bougie a brule pour elle tout le jour. De meme en Georgie. Je me prends soudain a rever d'une multitude de petites flammes dansant doucement un peu partout pour elle, pour honorer sa memoire... Je ne sais pas si d'autres l'ont fait.
Hier matin j'etais plutot joyeuse et le suis restee toute la matinee. Hier apres midi Phyllis et moi avons pleure ton absence. Hier soir la joie etait revenue. Elle est toujours la ce matin, comme un papillon leger et multicolore. Mon coeur est une montgolfiere gonflee d'amour. Je crois que si j'inspire trop profondement je risque de decoller ! Debbie je t'aime. Je sais que tu es la, quelque part, probablement pas tres loin. Je sens bien que tu nous aimes, que tu veilles sur nous, que tu nous veux heureux... Depuis cette nuit je ressens ta presence, c'est a peine croyable ! Tu me "parles" du dedans de moi-meme et je sais que c'est toi. Ce ne sont pas des mots, ni des sons... Je dirais que je t'endends penser... Il n'y a pas de doute c'est toi, moi je ne pense pas comme ca. C'est fulgurant mais c'est indubitablement toi. Tout ensemble je recois ton amour et ta joie, et l'espace d'une seconde je percois l'Eternite. Et mon etre se dilate et s'emplit de joie, mes inquietudes disparaissent, d'un seul coup et pour quelques secondes je sais que tu es vivante, qu'apres ma mort je le serai aussi, que ca ne sert a rien de s'inquieter, que rien de tout ca n'est grave, que je peux avancer joyeuse et sereine parce qu'au bout du chemin il y a la joie sans fin pour des etres sans limites... C'est difficile a decrire, pourtant j'en ai besoin, tu me connais, ma maniere d'apprehender la vie c'est d'y mettre des mots. Ca ne dure pas longtemps mais la joie que je recois a ce moment-la laisse en moi une impression forte qui elle resiste au doute. Lorsque mon cerveau se remet en marche et me prouve que justement on n'a jamais prouve que rien de tout cela existe, quand je me mets a penser que je delire et prends mes reves pour des realites, quand je me mets a voir tout ce que je n'ai pas, tout ce qui me manque, tout ce qui me blesse et m'alourdit, la joie demeure, inexplicable, inexpliquee. Alors je m'incline, j'accepte de n'etre qu'une petite chose ignorante et bornee qui a quand meme recu la joie et ne sait pas pourquoi. Et la petite chose que je suis deborde de gratitude.
2 commentaires:
Cela fait du bien de lire ce que tu écris. Car ce dont tu débordes, tu me le communiques. Je t'embrasse. NicO
Moi aussi je t'embrasse, emue de te voir encore ici bien que j'ecrive si peu... Mon NicO,fidele, encourageant, precieux !...
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