DU PAIN POUR MON AME

30 novembre 2006

Naima et Abdoul


Abdoul, l'homme du desert, heureux et genereux


la maison de Abdoul et Naima



Naima, discrete, douce, genereuse.

Naima sort de son vieux sac a main un peu dechire, un peu cabosse, ses tresors de fille : un vieux miroir et son khol qu'elle partage volontiers. Elle plonge a nouveau la main dans le sac noir en simili-cuir et en ressort deux bagues de pacotille qu'elle nous tend : "cadeau" dit-elle. Mon coeur se dilate. A l'abri du regard des hommes, dans sa modeste maison de pise, Naima a enleve le voile qui d'ordinaire recouvre sa tete et cache sa nuque, son cou, ses epaules. Elle accepte de bonne grace ce qu'elle avait refuse a l'exterieur: qu'on la prenne en photo. Naima est belle, Naima est timide. Nous ne parlons pas la meme langue et nous nous comprenons. Dans le ventre de Naima grandit son troisieme enfant. Six mois nous fait-elle comprendre. Elle lui donnera la vie dans cette maison.
Je ne sors pas indemne de cette rencontre, et c'est tant mieux.
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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis émue par ces photos, par tes mots. Ca vibre là, tout au fond. Merci pour ce partage, hermanita, petit papillon qui défroisse ses ailes. C'est beau !
Je t'embrasse fort Yanai.

YANAI a dit…

Merci Cristal, merci...